La solitude du manager : un mal nécessaire ?
- Nicole Jouffret
- 3 oct. 2024
- 2 min de lecture
Dans le rôle de manager, une réalité souvent passée sous silence, mais pourtant omniprésente, est celle de la solitude. Placé à la jonction entre la direction et les équipes, le manager se retrouve dans une position unique. Chargé d’atteindre des objectifs de performance, tout en veillant au bien-être de ses collaborateurs, il doit constamment jongler entre les attentes de chacun, sans toujours pouvoir compter sur un soutien ou un accompagnement direct.
Cette position intermédiaire peut rapidement conduire à un sentiment d’isolement, où les décisions difficiles doivent être prises sans réel soutien ni confident. Mais cette solitude est-elle inévitable, ou peut-elle être atténuée grâce à une meilleure collaboration et à un partage des responsabilités ?
La solitude managériale, une étape inévitable ?
Il est souvent dit qu’un manager doit être solide, capable de faire face aux défis sans faillir. Pourtant, cette posture de leader peut vite se transformer en un fardeau. La solitude ressentie par de nombreux managers vient souvent du fait qu'ils doivent à la fois satisfaire les attentes de la direction tout en protégeant et motivant leur équipe. Ce rôle de médiateur peut provoquer un isolement émotionnel, accentué par le poids des décisions stratégiques à prendre.
Dans l’univers exigeant de l’hôtellerie-restauration, cette solitude est exacerbée par le rythme intense, les attentes élevées des clients, et la nécessité de gérer des équipes sous pression. Le manager, en plus d’assurer une expérience client irréprochable, doit parfois résoudre des conflits, gérer le stress et motiver ses collaborateurs. Tout cela, souvent, sans véritablement pouvoir partager ses propres doutes.
Éviter l’isolement : vers un management collaboratif
La solitude managériale est-elle une fatalité ? Heureusement, non. Elle peut être atténuée, voire évitée, en favorisant un partage plus équilibré des responsabilités et une approche plus collaborative.
Voici quelques pistes :
Déléguer intelligemment : Confier certaines responsabilités à des collaborateurs de confiance permet de répartir la charge mentale. Cela ne signifie pas abandonner son rôle de leader, mais au contraire, renforcer la cohésion d’équipe et valoriser les compétences individuelles.
Créer des espaces de dialogue : Un manager isolé est un manager qui n’écoute pas ou qui n’est pas écouté. En instaurant des moments de partage, qu’ils soient formels ou informels, le manager peut s’ouvrir aux suggestions, tout en offrant à ses équipes l’opportunité d’exprimer leurs ressentis.
S’appuyer sur un réseau de pairs : Être manager ne signifie pas devoir tout gérer seul. Partager ses expériences avec d’autres managers, que ce soit au sein de l’entreprise ou à l’extérieur, peut permettre de rompre l’isolement et de trouver des solutions collectives aux défis rencontrés.
Un équilibre à trouver
Dans l’hôtellerie-restauration, où la pression est constante et les décisions rapides, il est essentiel de comprendre que la solitude n’est pas toujours une étape incontournable. La clé réside dans la capacité à créer un climat de confiance, à déléguer et à s’entourer d’une équipe sur laquelle le manager peut véritablement compter.
En fin de compte, un leadership réussi est celui qui parvient à équilibrer les responsabilités, à partager les succès et les défis, tout en restant à l’écoute de ses propres besoins.
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